Lorsqu’on est une agence, comment convaincre un client de lui confier une mission ? Comment attirer un professionnel pour la rejoindre ?
Bien entendu, la qualité de ses expertises, son expérience, ses équipes, le sérieux de sa gestion, les éléments constitutifs de la relation clients sont essentiels ; de même que le lieu de travail, l’ambiance, les relations entre collègues, le management, les perspectives professionnelles, l’autonomie et la responsabilité laissées à chacun…
Certes. Mais, quand tous ces critères sont avérés, qu’est ce qui in fine provoque le choix d’une agence par rapport à toutes les autres ?
J’en ai la conviction : une agence retient l’attention et emporte l’adhésion d’un client ou d’un nouveau collaborateur grâce à sa personnalité. Pour peu que celle-ci soit authentique et différenciante ; pour peu que cette personnalité soit affirmée suffisamment au point qu’elle soit perçue par ses clients et prospects comme un partenaire singulier, rencontré nulle part ailleurs…
Cela fait désormais quelques mois que je travaille chez acti, que j’échange avec mes collègues, que je m’imprègne de ses méthodes, de ses codes, de sa culture… Quelle est donc la personnalité d’acti ?
D’après moi, elle tient en grande partie dans une synthèse inattendue. D’un côté, une équipe de femmes et d’hommes qui sont nés et ont grandi au rythme de l’informatique grand public puis du web (la moyenne d’âge est de moins de 35 ans à l’agence) ; de l’autre un élément de décor dont je suis absolument certain de pouvoir affirmer qu’il n’est présent dans aucune autre agence au monde.
Adossé au mur principal, sous verre, à hauteur d’homme, à taille réelle, un portrait au fusain, noir sur un papier jauni… des chutes tombées des rotatives du Journal Le Monde…
S’agit-il de Bill Gates (Pdg de Microsoft), de Larry Page (fondateur de Google) ou encore de Mark Zuckerberg (créateur de Facebook) ? Non. Loin s’en faut.
Cet homme immobile dans sa cage de verre au milieu de nous chez acti arbore une élégance d’un autre temps : chapeau mou, écharpe nouée négligemment sur un loden… Son regard est franc au point de donner l’impression qu’il ne voit que vous, qui êtes là, devant lui, dans l’open space. C’est le regard d’une autorité ferme et sereine à la fois. Une autorité sûre d’elle-même, si légitime qu’elle n’a besoin d’aucune mise en scène pour s’imposer : elle se suffit à elle-même. Elle est.
Cet homme au milieu d’acti, c’est Jean Moulin. Oui, vous avez bien lu : Jean Moulin, alias Max. Héros ultime d’un autre siècle, qui renonçant au confort de sa carrière de Préfet, rejoignit le Général De Gaulle et à sa demande, de Paris à Bordeaux, de Toulouse à Marseille, constitua patiemment cette armée des ombres anonymes, faite de l’ensemble des réseaux de résistance combattant l’occupant nazi. Jean Moulin accomplit sa mission, qui lui coûta la vie. Après des jours d’interrogatoire abominable, il mourut. Sans avoir dénoncé aucun de ses camarades.
Étonnante surprise que de retrouver là, ce grand homme, « panthéonisé » dans une agence digitale aux murs et au sol rose ?
Pas forcément quand on découvre acti de l’intérieur. Rien que ce nom, acti, ne claque-t-il pas comme un étendard qui appelle à l’action, à l’initiative, à la performance ?
Pas forcément si l’on se souvient que l’agence est née à Lyon, capitale de la Résistance et même des « résistances » depuis deux mille ans : martyrs des premiers chrétiens, refus de la soumission à l’absolutisme royal, puis à la dictature de la Convention sous la Terreur ; résistance des canuts aussi à l’initiative des premières révoltes sociales dans l’histoire de France…
Pas forcément enfin, parce qu’acti est une agence humaniste et engagée. Discrètement, à la lyonnaise dirait-on, elle qui partage son expertise et donne du temps à des causes qui le méritent.
Oui, Jean Moulin est chez acti.
Ce portrait de Jean Moulin est l’œuvre de Ernest PIGNON-ERNEST.
Offerte à Acti en 2012 en reconnaissance de l’engagement d’acti et des ses équipes pour les droits et la dignité des personnes détenues en prison.