Ce n’est pas le titre d’un film mais la réflexion faite par le CEO et fondateur de la start’up ZephyrHealth William King the 4th dès les premières minutes de notre échange.
À chaque rencontre en Californie, baie de San Francisco, ou à Palo Alto, nous sommes marqués par le positivisme de nos interlocuteurs.
Chaque porteur de projet, ingénieur, Ceo est intimement convaincu qu’il peut et qu’il va réussir. Quand nous abordons la question de l’échec, il nous est répondu qu’il est connu et assumé de tous car c’est le propre de l’entrepreneur, dixit Béatrice de Mobissimo.
La Silicon Valley regorge de jeunes gens souvent ingénieurs qui tentent sur une idée et un premier « proof of concept », autrement dit les premières lignes de code, une levée de fonds.
Cette levée de fonds – facile d’accès pour moins de 500 000$ – nécessitera un power-point pour 3 M$ et un produit fini pour 10 M$ comme nous l’a souligné Anji de Capseo.
Tout est fluide, les rencontres sont rapides et obtenues y compris avec des personnes d’importance. La rencontre pourra ne durer que 10 minutes mais elle sera précieuse pour amender, renforcer ou abandonner un projet.
Le cash est omniprésent. Il est aisé de sentir qu’il n’attend que de couler à flot pour financer le nouveau projet qui fera frémir la Silicon Valley et engendrera le départ des ingénieurs – ces rock stars selon William de BeSport – des majors que sont Apple, Google, LinkedIn, Facebook. Ingénieurs en recherche de frisson, de notoriété, de « benefits » et surtout de stocks options obligatoirement prévues au business plan.
Force est de constater que la fiscalité extrêmement légère voire quasi inexistante est créatrice d’un cercle vertueux au bénéfice de la création d’entreprises, d’emplois et de la jeunesse.
L’absence de freins au développement tels les paliers à 11, 20, 50 salariés et d’entités telles les RP, CE et CHSCT est générateur d’une confiance des entrepreneurs en leur Etat, en leur économie, en leurs salariés. Ils se sentent « boostés ».
« what can I do to developp your business ? » est la question quasi systématiquement posée par un candidat à une mission aux USA.
La richesse créée est systématiquement réinvestie en emplois, jardiniers, chauffeurs, aides, … mais aussi en voitures de sport, avions privés, et encore hedgefunds et charities.
Ici tout est pragmatisme, la traversée de la rue se fait avec un sablier donnant le temps restant, le nom des rues est écrit au sol et perpendiculairement sur le poteau de signalisation, …
Ici en Californie nous ne parlons pas du sexe des anges.